9 Avril 2019
Christophe Delissus : « Une satisfaction immense »
Entretien réalisé avant l’étape de Lyon
Sacré champion du Monde avec l’équipe de France en décembre dernier, le joueur du Reims Crew Champagne démarre brillamment sa saison avec une victoire obtenue à Marseille lors d’une étape très relevée.
Que ressens-tu après ta victoire à Marseille ? Est-ce la plus belle de ta « carrière » de FootGolfeur ? Je ressens une satisfaction immense. C’est une grosse compétition, une belle performance… Je me suis fait peur sur le dernier trou, mais l’essentiel est la victoire. C’est la deuxième plus belle de ma carrière, la plus belle restant le titre de champion du monde avec toute la team France.
Quelle a été ta force pour dompter ce parcours de La Salette très exigent, où l’on peut enchaîner eagles et triples bogeys en très peu de temps ? Ma force est venue de mon match play en Coupe de France des clubs. Je jouais contre Téo Ribeiro, qui est un bon joueur encore méconnu du Saint-Quentin en Yvelines Footgolf Club. Il a mis la barre haut puisqu’il rend - 1. Certains de mon club voyaient un match difficile, d’autres me voyaient perdre… Je n’ai pas pensé à ma carte, je pensais qu’à gagner mon match play et lorsque le match était fini, j’ai regardé ma carte et j’étais à -4. C’est vrai que le parcours de la Salette est exigent. Le premier jour, je fais deux doubles bogeys et un triple, mais à l’inverse je fais des eagles. Et même un albatros le deuxième jour sur le trou 7, là où je fais le triple la veille ! Il y a des trous compliqués, je me suis appliqué et je remercie le trou 15 car depuis que je le joue, j’ai fait 3 hole in one dessus. En double l’après-midi et le lendemain, je finis à un mètre du drapeau et je fais birdie.
Quels joueurs redoutais-tu le plus durant cette étape ? Je n’avais pas de joueur en particulier, mais quand j’ai vu Guillaume Langerome à -9, je me suis dit qu’il était bien parti. Les Niçois étaient en feu le premier jour. Je ne jouais rien pour moi le samedi, j’étais 7e et je me suis dit qu’un top 10, c’était cool.
Quels vont être tes objectifs cette saison ? Penses-tu à l’équipe de France pour l’Euro ? Mon objectif en individuel cette saison sera de finir entre le top 10 et top 20, car il y a des étapes comme l’Open du Luxembourg et l’Open de France où il y a des gros points à prendre et je suis de mariage. En double, je suis en Coupe de France par équipe avec Paul Edouard Lefebvre. Notre problème, c’est qu’on est capable du meilleur mais surtout du pire quand on joue ensemble. Mais on rigole bien et pourquoi pas terminer le plus haut possible dans le classement. L’Euro ? Bien sûr que j’y pense ! J’avais dit : « Une fois que tu es champion du monde, le reste… » Mais au final, ce titre m’intéresse aussi ! Je me fais parfois chambrer avec Greg Pillou par les mecs du club, car on était caddie lors de la Coupe du Monde. Mais au final, un bon caddie, c’est un mec qui te conseille bien, qui te sort du trou. Demandez à Cédric Bonnot et Benjamin Gavanon : sans moi, les mecs auraient jamais fait ce parcours impressionnant !
Ton club, le Reims Crew Champagne, s’est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France. Ça peut devenir un objectif ? Effectivement, ça peut être un objectif. On cherche avant tout à se faire plaisir. Les choix du président pour ce premier tour étaient à peu près bon... Je dis à peu près, c’est une petite dédicace à Aurélien Clouet, il comprendra !
Selon toi, est-ce que le Footgolf français a changé depuis le titre de champion du Monde ? Autres regards sur la discipline, sur les footgolfeurs ? Oui, je pense que le regard a changé. J’ai des personnes qui me demandent régulièrement pour essayer le FootGolf. En rentrant en France après la Coupe du Monde, j’ai eu beaucoup de félicitations. Je m’attendais tout de même à plus d’engouement. En tout cas, j’ai vu le soutien que l’on a eu venant de France des partenaires de club et autres, c’était génial.
Où est-ce qu’on te voit prochainement sur la Footgolf Cup ? Je serai à Saint-Malo et Arras. Ensuite s’enchaînent un baptême, un enterrement vie de garçon, un mariage, les vacances, et aussi les arbitrages. Donc beaucoup d’étapes en moins !