Cédric Bonnot : Je suis mon propre adversaire

Le champion de France en titre a remporté sa première victoire de la saison à Gex.
De quoi renforcer sa détermination et ses ambitions pour atteindre tous ses objectifs.
Revenons sur l’étape de Gex.

Malgré les conditions atmosphériques désastreuses, tu as réussi à empocher la victoire, ta première cette saison sur la Cup. Comment as-tu géré la pluie, le vent et le froid ?
Effectivement, les conditions étaient terribles. J’ai réussi à démarrer en force pendant
que les conditions étaient encore potables. Ensuite, je suis parvenu à limiter la casse
sur certains trous très compliqués à cause de ces conditions climatiques. Je savais
qu’il fallait que je reste à portée de vue de la première place.
L’étape de Gex était particulière avec notamment la présence de plusieurs
champions du Monde français, du numéro un mondial Ben Clarke et de
plusieurs très bons joueurs suisses. Qu’est-ce qui a fait la différence selon toi ?
Je pense que ça se joue sur l’adaptation aux conditions climatiques et aussi ce brin de
chance qui fait que quand je tirais, les rafales de vent étaient plus ou moins
clémentes.
 

Depuis ta saison 2018 exceptionnelle (champion de France, vainqueur de la
Coupe de France, champion du Monde par équipe…), penses-tu qu’il y a
davantage d’attente autour de tes résultats ?
Bien sûr, il y a toujours une attente dans les résultats. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai
plus d’attentes envers moi-même que les autres, car je mets la barre très haut. Je
démarre chaque round pour le gagner, je suis mon propre adversaire. Si je suis bon,
j’ai les qualités pour l’emporter, mais je ne suis pas à l’abri des hors limites sur mes
drives (rires).
Maintenant que la saison est bien lancée, peux-tu nous dire quels vont être tes
objectifs ?
Mes objectifs sont clairement d’être champion d’Europe et pourquoi pas revenir dans
la course en France, car je n’ai joué que cinq étapes cette année, dont une que je n’ai
pas pu terminer. Je devrais en faire quelques unes durant lesquelles beaucoup de
points seront en jeu. L’objectif est d’être à portée de la première place avant d’aller à
la finale de Tabarka. Je connais bien Tabarka puisque j’ai remporté l’étape la saison
dernière.
L’Open de France arrive à grands pas. Décris-nous cet événement qui se déroule
au golf parc Robert Hersant… Qui est le favori selon toi ? 
L’Open de France est le plus grand moment de la saison sur deux parcours
extraordinaires et la qualité de l’organisation n’est plus à prouver. Il faut être solide
mentalement et physiquement, car les deux parcours sont exigeants. Difficile de
nommer un favori.
Plus les étapes passent, plus on remarque que le championnat est très serré et
relevé. Selon toi, quels sont les joueurs qui peuvent jouer sérieusement les
premières places ?
Je pense que le championnat est très serré. Le top 20 actuel reste en course pour les
premières places. Il y a certains joueurs qui n’ont pas joué beaucoup d’étapes et qui,
en cas d’investissement et de bonne forme, peuvent faire quelque chose.
En tant que capitaine de l’équipe de France, regardes-tu de près les
performances des joueurs susceptibles de disputer l’Euro en septembre ?
Bien sûr, je regarde tous les résultats, car il est important de voir les forces en
présence, d’observer qui s’investit, qui est en forme, ainsi que les nouveaux qui
peuvent prétendre à intégrer le groupe. Maintenant, Aldo est l’unique décisionnaire.
S’il me demande mon avis, je lui apporterai mon opinion. Mais je le soutiendrai quoi
qu’il fasse.
Que penses-tu des tours régionaux mis en place cette année par l’AFFG dans les
quatre coins de la France ?
Je trouve les tours régionaux magnifiques, car ils permettent à des joueurs qui ne
peuvent pas se déplacer dans toute la France ou qui n’ont que peu de disponibilités,
de pouvoir faire un championnat. Ces tours permettent de toucher beaucoup de
nouveaux joueurs grâce à la proximité des étapes. C’est parfait pour développer le
FootGolf et initier de futurs joueurs sur la Footgolf Cup.
Quels conseils donnerais-tu aux joueurs qui débutent dans le footgolf et qui
souhaitent atteindre ton niveau ?
Je gère le parcours d’Aix-en-Provence via l’AFFG. En tant qu’initiateur, ce que je
donne comme conseils, c’est le travail. Répéter les gestes, pratiquer plusieurs
situations de jeu, de hauteur de pelouse, apprendre à lire les lignes, estimer les
distances pour être prêt sur les parcours et ne pas prendre de risque… même si je suis
mal placé pour parler ! (rires) Il faut être passionné pour justement passer beaucoup
de temps à l’entraînement, car les entraînements sont plus dure que le parcours.